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Ellie, juste Ellie.
5 janvier 2013

Pourquoi je n'aime pas revenir ?

Article inutile du samedi soir, bonsoir.

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Aux vues de la conjoncture actuelle, je n'ai qu'une chose à dire : revenir de vacances, chez moi, ça craint du boudin. Pourtant, dans la catégorie « choses relous de la vie » à base de Sécu incompétente, de patronne un peu trop tarée, de salaire de misère et de journées tellement longues qu'on irait bien se couper la tête quelquefois, je sais qu'il y a bien pire et je l'ai moi-même vécu. Mais revenir de vacances, ça ne passe pas. Ça fiche mon moral dans un état aussi lamentable qu'insupportable.

Je suis revenue de vacances aujourd'hui, et c'est comme si on m'avait interrompue dans mon rêve. C'est comme si je rêvais de choses trop biens, que je me disais « trop cool, ma vie s'améliore enfin » et qu'ensuite je me réveillais en sursaut et que je voyais que ce n'était pas la réalité. Voilà l'effet que ça me fait : un retour à la réalité. Jusqu'ici, c'est doux, ça va, on peut survivre. Sauf que la réalité, j'ai beaucoup de mal à y revenir. Pourtant, lorsque je passe mes vacances chez moi, tout se passe bien. Mais lorsque je pars à la campagne, à la mer, bref, dès que je pars ailleurs, loin, il faut m'y arracher.

Je ressens le besoin de prolonger mon isolement, de m'enrouler dans ma couette et de maudire le monde. Je me crée une bulle dans laquelle je nie être revenue ici.

Le problème, c'est peut-être ici. Je n'aime pas ici. Je l'ai déjà dit dans un article. Je n'aime pas Paris, la région parisienne, tout ce qui ressemble de près ou de loin à une grande ville. J'aime la campagne, les paysages, les vieilles maisons, les vieux jardins, les petits vieux, les petits commerçants, les villages, les champs, la pluie, j'aime la nature et j'aimerais y vivre, y rester toute ma vie.

En fait, je ne sais pas ce qui est préférable pour mon bien. M'y emmener et arracher une partie de moi pour me faire revenir à ce quotidien de con. Ou m'épargner ce plaisir pour m'épargner la souffrance qui la suit de près.

Je philosophie finalement sur un truc que tout le monde vit plus ou moins et personne n'en fait tout un camembert. J'ai l'impression d'être la nostalgie incarnée, de ne pas pouvoir quitter quelque chose sans que tout s'effondre à l'intérieur. A peine arrivée dans ma chambre que j'étais déjà en train de m’assommer le moral à coups de : « et dire qu'hier, à cette heure-ci, on était au restaurant ensemble... » ou de : « Et dire que y a trois jours je me réveillais dans l'Indre et je câlinais mon copain à Chateauroux et maintenant je suis ici », ou même, histoire de m'auto-détruire : « Et dire que dans 40 heures et dix minutes c'est la reprise, alors que lundi dernier je fêtais le nouvel an en amoureux ». Heureusement que mon chien pointe parfois son museau dans ma chambre pour me rappeler que lui il est cool et il est là avec moi.

J'ai quand même tenté de trouver une solution à ce puits sans fond. Alors, ok, Paris ce n'est pas fait pour moi, je vais devoir y rester un bon bout de temps et malgré mes rêves les plus fous, je ne peux venir que rarement à la campagne, en vacances, là où la vie me fait vraiment du bien.
Alors j'ai trouvé la solution la plus simple et la moins économique qui soit : plus tard, j'aurai une maison autre part. Pas à Paris. Même pas en Île-de-France, non ! AUTRE PART.

Parole de scout. Cette idée me fait un peu de bien, malgré tous les inconvénients notables tels que le  prix d'une maison, le nombre très limité de perspectives professionnelles en province, la certitude que je n'aurais jamais un salaire de ministre vu que mon top 15 des métiers envisageables n'est constitué que de métiers payés le SMIC (existe-t-il dans ce putain de pays un métier qui ne soit pas derrière un bureau et qui ne soit pas payé le minimum, zut?), et surtout le fait non négligeable que l'homme avec qui je suis censée voir ma vie future déteste la campagne. Ça fait une méga-brochette de freins, mais pas de soucis : j'y arriverai. Il le faut. Et j'emmènerai mon chien avec moi, parce que lui aussi, il aime la campagne, l'herbe bien fraîche et les paysages à perte de vue. Mon chien aime les mêmes choses que moi, alors pour son bonheur, je l'achèterai ma punaise de maison. Pour être heureuse, un jour, de rentrer de vacances.

 

Je me tourne en dérision dans cet article, parce que franchement

je fais peine à voir depuis mon retour. Un petit coup d'oeil au gif pour voir...

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Commentaires
I
Comme je te comprends... Je viens de la "campagne" (pas très profonde non plus) et je fais mes études à Lyon, et j'en ai de plus en plus horreur. C'est rare que quelqu'un de la ville dise vouloir vivre au vert! Tu as l'air de le désirer vivement, j'espère que ton copain pourra faire une concession... En tout cas pour moi c'est le critère number one (vivre loin de la ville) sur l'échelle de la longueur d'onde ^^<br /> <br /> PS: J'apprécie énormément ton blog ! J'aime ton style et le fait que tu parles sans tabou.<br /> <br /> <br /> <br /> Bises! Nina
E
UNE SEULE REPONSE !!! :D <br /> <br /> -> j'en avais marre de Paris, j'ai déménagé à Bruxelles et c'est le paradis. Les gens sont sympas, les maisons ressemblent à Poudlard, tout est moins cher, on mange bien, ya de la campagne, toutes les villes belges (dont la campagne) sont à moins de 2h de train et moins de 30€...<br /> <br /> <br /> <br /> Viens Viens Viens ! ;)<br /> <br /> <br /> <br /> Des bises <3
G
Comme je comprends, pour cela qu'au bout de 25 ans de vie parisienne j'ai tout quitté pour ma campagne et le calme... et maintenant je m’apprête à la re-quitter mais pour une autre campagne... les grandes villes ne sont pas pour moi... alors accomplis tes rêves pour te sentir toi, il faut parfois oser ^^
P
Courage ma belle, les retours à la vie réelle ne sont jamais simples, surtout quand on rentre dans une ville qu'on n'aime pas. Je ne regrette pas d'être partie. Cà ne m'a pas fait me sentir mieux vraiment, mais là au moins, je sais que j'ai la mer à 2kms si j'ai besoin de respirer un grand coup. Et çà me rassure d'avoir ce point de chute là du coup. J'espère que tu pourras partir de la région parisienne et réaliser ton projet en tout cas. Et en attendant de pouvoir le réaliser, accroche toi rien qu'à l'idée qu'un jour, tu y seras. Parole de scout :-) Gs gs bisous avec plein de douceur pour surmonter un peu tout çà et être avec toi pour le retour.
L
Allez courage, il est toujours difficile de rentrer de vacances, d'autant plus lorsqu'on est dans un endroit dont on rêve ! <br /> <br /> L'herbe est toujours plus verte de l'autre côté, moi j'habite dans une petite ville entourée de petits villages, en périphérie de la campagne quoi : eh ya des fois où j'en ai plus marre que tout ! Y'a des points positifs (la tranquillité, la nature, les gens sympathiques) mais aussi les points négatifs (le manque de transport en commun, surtout si pas de voiture, le manque d'emploi) mais le prix d'une maison est quand même moins chère ici qu'en Ile de France, ça c'est sure ^ ^ <br /> <br /> Néanmoins, je te souhaite pour courage pour ce retour et ta reprise ! <br /> <br /> Bises Lady Eidolon
Ellie, juste Ellie.
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